"Voici quelques nouvelles d'Ivan, Helena et les Kesaj Tchave dans cette lettre adressée au Lycée Fénelon et sa classe ULIS partenaire de la tournée brestoise"
Chers amis,
voici une semaine vide, qui aurait du être pleine à ras-le-bord, qui vient de s´écouler... On aurait du partir à l'autre bout du monde, et on est resté sur place. C´est la première fois que cela nous arrive. Maigre consolation, cela permet de prendre la mesure de ce qui nous arrive d´ordinaire, lorsque nous partons en tournée. Nous le savions, mais le vide des jours confinés, le fait pointer que plus catégoriquement - les tournées sont formidables! Elles compensent le confinement chronique que subissent les Roms des bidonvilles à la longueur des années. Pour ces jeunes, c´est toute leur vie qui est en confinement, enfermés sur eux mêmes, dans leurs communautés, a l´écart de la majorité, de la vie "normale"... Je ne veux surtout pas porter de jugement, ni chercher de coupables, les choses sont bien plus compliquées que cela...
Toujours est-il, que les deux décennies que nous avons passé à nous échapper temporairement, le temps de faire quelques spectacles et revenir au point de départ, ont offert à chaque fois aux jeunes un "déconfinement" grandeur nature, réel, et qui de plus est, à dimension humaine. Et c´est cela que vous avez voulu nous offrir. Vous avez rejoint la cohorte des sympathiques bénévoles, volontaires, capables de s´investir sans compter pour que des inconnus du bout du monde puissent, ne serait-ce que quelques jours, prendre part à notre paradis occidental, réaliser une part d´un rêve qui pour eux dépasse l´entendement. Notre aventure n´est possible que grâce à des gens comme vous, généreux et profondément humains, pas de paroles ni discours inutiles, des actes, des actions concrétes. Cet engagement humanitaire, que vous mettez en oeuvre en toute simplicité, sans la moindre idée d´une récupération quelconque, m´ébahi, je ne comprends pas.... Nous, ici à l´Est, qui avons voulu construire des paradis avec des lendemains radieux, nous nous retrouvons avec vous, des occidentaux, qui mettez ces paradis en pratique, qui de plus est, pour des parfaits inconnus pour vous, le méritent-ils au moins...?
En général, lorsque nous repartons chez nous après un intense séjour, nos hôtes nous disent que reste derrière nous un vide, silence, plus de chansons, plus de rires... Cette fois-ci le vide est là, sans même que l'on ne soit venus. Un vide qui reflète une réalité que personne de nous n'aurait pu supposer il n'y a pas si longtemps de cela. Je suis peiné, désolé pour vous. Vous avez fait votre "travail", a la perfection, et vous n'avez pas pu en goûter les fruits. Tous ceux que j'ai rencontré à Brest, se sont énormément investis, ont beaucoup donné, ont été prêts, aptes, a échanger, a recevoir, et hélas, n'ont rien reçu.
Brest, Fénelon, évoquent pour moi entre autres cette exposition de photos de notre groupe dans le vestibule du lycée, a 2 500 km de chez nous... Insensé ! Et tout était fait pour que l'on vienne en vrai, s'il n'y avait pas eu cette saleté microscopique. Quelques nanomètres ont eu raison de nos kilomètres...
J' espère que vous pourrez tirer quand même quelque chose de positif de cette expérience. Qu'elle vous a permis de vous rendre compte que vous êtes de sacrés battants, capables de relever des sacrés défis, et de les remporter... prêts à donner, a partager.
Nous vous sommes infiniment reconnaissants pour tout ce que vous avez fait pour nous. Nous vous souhaitons de passer cette période difficile le plus rapidement possible et sans dommages, que la vie puisse reprendre le plus vite, que vous puissiez profiter de la vie et en faire profiter les autres.
Amitiés
Ivan, Helena et les Kesaj Tchave
Chers amis,
voici une semaine vide, qui aurait du être pleine à ras-le-bord, qui vient de s´écouler... On aurait du partir à l'autre bout du monde, et on est resté sur place. C´est la première fois que cela nous arrive. Maigre consolation, cela permet de prendre la mesure de ce qui nous arrive d´ordinaire, lorsque nous partons en tournée. Nous le savions, mais le vide des jours confinés, le fait pointer que plus catégoriquement - les tournées sont formidables! Elles compensent le confinement chronique que subissent les Roms des bidonvilles à la longueur des années. Pour ces jeunes, c´est toute leur vie qui est en confinement, enfermés sur eux mêmes, dans leurs communautés, a l´écart de la majorité, de la vie "normale"... Je ne veux surtout pas porter de jugement, ni chercher de coupables, les choses sont bien plus compliquées que cela...
Toujours est-il, que les deux décennies que nous avons passé à nous échapper temporairement, le temps de faire quelques spectacles et revenir au point de départ, ont offert à chaque fois aux jeunes un "déconfinement" grandeur nature, réel, et qui de plus est, à dimension humaine. Et c´est cela que vous avez voulu nous offrir. Vous avez rejoint la cohorte des sympathiques bénévoles, volontaires, capables de s´investir sans compter pour que des inconnus du bout du monde puissent, ne serait-ce que quelques jours, prendre part à notre paradis occidental, réaliser une part d´un rêve qui pour eux dépasse l´entendement. Notre aventure n´est possible que grâce à des gens comme vous, généreux et profondément humains, pas de paroles ni discours inutiles, des actes, des actions concrétes. Cet engagement humanitaire, que vous mettez en oeuvre en toute simplicité, sans la moindre idée d´une récupération quelconque, m´ébahi, je ne comprends pas.... Nous, ici à l´Est, qui avons voulu construire des paradis avec des lendemains radieux, nous nous retrouvons avec vous, des occidentaux, qui mettez ces paradis en pratique, qui de plus est, pour des parfaits inconnus pour vous, le méritent-ils au moins...?
En général, lorsque nous repartons chez nous après un intense séjour, nos hôtes nous disent que reste derrière nous un vide, silence, plus de chansons, plus de rires... Cette fois-ci le vide est là, sans même que l'on ne soit venus. Un vide qui reflète une réalité que personne de nous n'aurait pu supposer il n'y a pas si longtemps de cela. Je suis peiné, désolé pour vous. Vous avez fait votre "travail", a la perfection, et vous n'avez pas pu en goûter les fruits. Tous ceux que j'ai rencontré à Brest, se sont énormément investis, ont beaucoup donné, ont été prêts, aptes, a échanger, a recevoir, et hélas, n'ont rien reçu.
Brest, Fénelon, évoquent pour moi entre autres cette exposition de photos de notre groupe dans le vestibule du lycée, a 2 500 km de chez nous... Insensé ! Et tout était fait pour que l'on vienne en vrai, s'il n'y avait pas eu cette saleté microscopique. Quelques nanomètres ont eu raison de nos kilomètres...
J' espère que vous pourrez tirer quand même quelque chose de positif de cette expérience. Qu'elle vous a permis de vous rendre compte que vous êtes de sacrés battants, capables de relever des sacrés défis, et de les remporter... prêts à donner, a partager.
Nous vous sommes infiniment reconnaissants pour tout ce que vous avez fait pour nous. Nous vous souhaitons de passer cette période difficile le plus rapidement possible et sans dommages, que la vie puisse reprendre le plus vite, que vous puissiez profiter de la vie et en faire profiter les autres.
Amitiés
Ivan, Helena et les Kesaj Tchave
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